mardi 24 juin 2008

Jeunesse


"Notre patrie à nous, c'est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c'est notre Foi, notre terre, notre Roi...
Mais leur patrie à eux, qu'est-ce que c'est ? Vous le comprenez, vous ?... Ils l'ont dans le cerveau; nous l'avons sous les pieds...
Il est vieux comme le diable, le monde qu'ils disent nouveau et qu'ils veulent fonder dans l'absence de Dieu ... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire !
Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur..."

François-Athanase de Charette

samedi 7 juin 2008

La Tempérance : nature et objets

I - Définition :

La tempérance comme les autres vertus que nous avons déjà vu est une vertu cardinale, c'est-à-dire une vertu charnière sur laquelle notre vie doit être réglée. La tempérance est la vertu morale qui modère l’attrait des plaisirs et procure le juste équilibre dans l’usage des biens. Elle assure la maîtrise de la volonté sur les instincts et maintient les désirs dans les limites de l’honnête.

Reprenons cette définition : nous savons que l’être est composé de trois niveaux, le niveau charnel, qui est notre constitution d’humain avec ses besoins, ses instincts ; le niveau affectif ou se situe nos sentiments si aptes à s’enflammer pour un rien, ou à s’éteindre tout aussi rapidement ; et enfin la raison, zone stable réfléchit, calme, qui ne s’emporte pas. Elle surplombe et s’insinue dans les moindre partie de l’être et son mode de communication avec les deux autres niveaux est la volonté.
Ainsi, sans la volonté, le corps et le cœur sont sourds aux appels de la raison.
Ceci dit, reprenons notre sujet, nous savons tous combien nos cœurs ou nos corps aime à s’enflammer, à agir d’eux même, et peuvent nous entraîner bien malgré nous à l’opposé du chemin que nous voulons suivre, la route Sainte vers le lieu ou Dieu a planté sa tente.
Afin de réfréner ces éclats du corps et du cœur, ce que nous appellerons passions, la raison doit agir : prenons un exemple simple : tu viens de prendre un bon dîner, tu n’as plus faim, arrive le fromage, tu sais que tu aime bien, en plus ce soir, il y a la tome de Savoie que Tata Berthe à rapporté de son voyage, tu en prend un peu. Quand arrive pour le dessert un énorme gâteau :
- et là ton corps et ton cœur te disent, que dis-je te hurlent plein d’envie, de désirs de passion : « allez vas-y prends en une bonne part c’est si bon »
- et ta raison te dit stoïquement, calmement : « si tu manges une bouchée de plus, ce sera l’indigestion et tout ce que tu viens d’avaler risque fort de réattérir sur la table »
Qui donc du cœur ou de la raison doit être écouté ??

La raison doit donc réfréner les passions que nous avons sans cesse, car véritablement l’homme est un être de passions. Si nous n’écoutons qu’elles, alors nous somme enchaîné à elles, tiraillé en tous sens, sans unité de vie.

Je touche là un point important, l’unité de vie ; et je vais prendre un exemple pour l’expliquer, celui qui s’enivre et flirt le samedi soir et va à la messe le dimanche, celui-là véritablement n’a pas d’unité de vie. Ainsi appliqué à la tempérance, il est impossible de dire « ma volonté s’explique sur certaines passions, mais d’autres je leur laisse le champs libre. »
La raison doit, par la volonté, assujettir, purifier, tourner vers Dieu nos passions. Je ne dis pas que toute passion est mauvaise, au contraire. Mais je dis que toutes les passions doivent être contrôlées par la raison, voir réfrénées, pesées, changées, en un mot tempérées, pour qu’elles soient parfaites pour être offertes à Dieu.
Mais bien que la raison agisse, la plénitude de la vocation humaine n’est pas en tout atteint uniquement par la raison , mais la perfection du bien moral est que l’homme ne soit pas mu par la raison seule mais aussi par ses passions sous l’action des vertus.

Nous avons dis que certaines passions étaient bonnes, c’est à la raison de déterminer si cette passion fait grandir, nous pousse vers le haut, nous attire au plus profond du mystère d’amour du Christ, ou au contraire si elle nous retiens vers le bas, nous traîne dans la boue. C’est en cela que toute passion doit être contrôlée, vérifiée par la raison. L’acte de discernement n’est certes pas toujours facile, mais si sanctifiant. N’oublions jamais cette phrase du Christ : Pour les hommes c’est impossible mais pour Dieu tout est possible. », n’hésitons jamais à demander au Seigneur cette grâce du discernement dans nos actes qui nous permet d’appliquer la tempérance sur telles ou telles passions et de telles ou telles manières.

II - Champs :

Voyons maintenant sur quoi s’applique la tempérance. Sur beaucoup de choses, les décrire toutes prendrait plusieurs heures voir plusieurs jours, car le champ de la tempérance est grand, de plus il ne s’agit pas ici de dicter une conduite unique mais d’amener le pèlerin à méditer sur la manière de se servir de cette vertu dans sa propre vie quotidienne. Nous allons cependant voir trois points : la modération de l’alcool, la pureté, l’esprit de pauvreté.
Ces trois faits sont issus de l’action de la tempérance et sont souvent critiqués, négligés car annoncés comme trop dur, ou impossible… mais cependant, qu’elle grande joie spirituelle en retirons-nous, si nous nous efforçons d’avancer sur ces points.

L’alcool. : tu le sais l’alcool annihile ta raison, combien de fois as t’on entendu dire : « ce n’est pas de ma faute si j’ai flirté avec cette fille, j’avais bu… ». L’alcool supprime toute volonté, or nous avons vu que la volonté, était le ciment qui rattachait la raison au corps et aux sentiments. Livrés à eux-mêmes, ceux-ci explosent en tous sens et nous entraîne souvent bien bas, car les passions misent en exergue dans ces situations là sont rarement les bonnes, mais autre le fait que l’alcool supprime la raison, elle est une passion mauvaise qui est à tempéré. Nous devons être guidé par la raison et par la soif souvent durement étanchable des plaisirs de l’alcool. Il faut de plus bien se rendre compte d’un point, si l’on fait exprès de s’enivrer, la responsabilité des actions commises sous l’effet de l’alcool n’est pas diminuée ; il y a pleine responsabilité des actions commises sous l’effet de l’alcool car on a eut la volonté de s’enivrer ! !Une fois encore le propos n’est pas d’interdire l’alcool, mais d’inciter à tempéré sa consommation, de supprimer les excès pernicieux que l’on voit sans et souvent sans regarder très loin.

La pureté : Elle consiste tout simplement à appliquer la tempérance sur les attraits de la chair. Le pêché d’impureté éloigne celui qui le commet de la face de Dieu, il le Lui cache. A chaque instant l’être doit chercher à préserver son cœur de tout impureté, car Dieu ne peut régner sur une âme qui ne se tourne que vers les plaisirs charnels, et ainsi repousse Dieu. L’exercice de la pureté (pureté des pensés, pureté du regard, pureté des gestes) correspondit à la définition même de la tempérance, c'est-à-dire que nos sens doivent être assujettis à la raison. Bien souvent cependant, la raison et les sens sont en oppositions, et c’est alors à la raison d’appliquer sa loi par, comme nous l’avons déjà dit, la volonté. Mais quelle dose de volonté il faut parfois, c’est pour cela qu’il ne faut en rien négligé les petites luttes : « Qui est fidèles dans les petites choses, sera fidèle dans les grandes. » De même qui s’entraîne à lutter dans les petites, sera plus à même de lutter dans les grandes.
Le flirt est l’exemple même de cet appétit de la chair qui est assouvis alors que la tempérance devrait écarté cette attitude malsaine tant pour l’autre que pour soit et qui détruit à la fois le cœur et l’âme. Et je pense tout particulièrement à toute ces soirées censé être « entre gens bien » où l’alcool et le flirt foisonne, parce que peu savent dire non à leur corps, et non à leur sentiment, car peu ont appris cette belle vertu de la tempérance qui permet la stabilité de cette résolution d’être toujours pour Dieu, avec Dieu et en Dieu.

L'esprit de pauvreté : c'est un point qui est de nos jour plus encore critiqué qui les deux autres. Et on ne sait souvent pas ce qu'elle implique. L'esprit de pauvreté amène simplement à un certain détachement terrestre, un détachement qui est nécessaire pour pouvoir tourner nos regards vers Dieu et non vers la terre. Une partie de cet esprit de pauvreté réside par exemple à ne tout simplement pas vouloir toujours avoir le dernier cri de tous les petits gadgets. Sans cesse dans la société d'aujourd'hui nous sommes harangué, tiré de toute part pour nous amener à acheté toujours plus. Et deux semaines il faut déjà changer de modèle car le précédent est déjà trop vieux. Mais cette manière de vie ne crée que des adolescents mou, centré sur eux-mêmes, qui ne regardent pas plus loin que leur petit plaisir immédiat, sans pouvoir se détacher de ce mode de vie entièrement superficiel. L'esprit de pauvreté nous amène à rendre à chaque chose leur valeur propre : une ordinateur n'est qu'un simple moyen, des qu'il est détourné de son but propre et utilisé comme fin en soit il ne sert que nous enchaîner dans l'ombre loin du Christ. Mais au contraire par l'esprit de pauvreté nous apprenons, en nous détachant des choses temporelles, et souvent inutile, à nous tourner vers les Christ à nous occuper entièrement à vivre en Lui, à Le servir comme Il le mérite. De plus l'esprit de pauvreté peut conduire, si il est bien pratiqué à vivre plus profondément la charité. Je prend l'exemple d'un prêtre qui conseillait pendant le carême de justement utilisé ce coté moderniste à bon escient en revendant sur ebay tout les petite choses inutiles qui encombrent sans fin nos chambres, tout ces petits gadgets que l'on range dans un coin en se disant un jour cela me servira sûrement mais qui au final n'entraîne rein d'autre q'une perte de place ; et de reversé l'argent de cette vente à une ou des associations. De nombreuses association on besoin de notre aide pour perdurer et faire vivre le catholicisme sous différente forme, que ce soit par la charité, le développement de la science (je pense par exemple à Jérôme Lejeune), la promulgation de la Foi (comme ND de Chrétienté) etc.…Si nous nous arrivons à nous détacher de tout ce coté matérialistes promulgué sans fin tout autour de nous, et qui nous abruti petit à petit dans une consommation irréfléchie et addictive. ; nous pourrons véritablement nous tourné vers celui qui est La Joie, la Source de tout et plus particulièrement du Bonheur, que ce soit sur terre ou au Ciel. Aussi, méditons bien ce troisième mystère joyeux, la nativité du Christ. Lui Homme et Dieu, Il est né dans la pauvreté la plus totale, dans une simple mangeoire, et ce pour pouvoir être entièrement « au affaire de son père », pour pouvoir être tout à Dieu.

III – Moyens :

Donc nous avons vu que la raison devait maîtriser nos passions grâce à la volonté en « sélectionnant » les bonnes et les mauvaises grâces au discernement. Puis que le champ de la tempérance était très vaste mais amenait entre autre à la modération de l'alcool et des aliments, à la pureté et à l'esprit de pauvreté. Voyons maintenant les moyens pour la mettre en place dans notre vie quotidienne.

Voici quelques exemples de points à travailler sur les points que nous avons déjà vus, mais il en existe bien d’autre que chacun aura à cœur de trouver.
Pour l’esprit de pauvreté, on peut par exemple avant un achat se poser cette simple question : « un père d’une famille nombreuse et pauvre ferait-il cet achat ? ». La réponses est bien souvent non, alors plutôt que de nous surcharger d’une quantité des petites choses inutiles, autant utiliser son argent à bon escient. Mais même avant cela l’esprit de pauvreté passe par les toutes petites choses de la vie quotidienne, comme par exemple faire attention à ne gaspiller : en éteignant ses lumières, en fermant les fenêtres en hiver pour ne pas gaspiller le chauffage, l’esprit de pauvreté c’est aussi prendre soin de ses affaires, et encore plus de celle des autres etc… bref un nombre très important de petites choses de la vie quotidienne sur lesquelles on peut agir pour progresser.
Au niveau de la pureté, comme je l’ai déjà dit, il faut s’entraîner sur les petites luttes. Il faut aussi « Avoir le courage de fuir les tentations ». Si tu sais que tu va être tenté mieux vaux t’éloigner que de risquer d’y succomber, j’oserai dire surtout si tu crois que peux résister à cette tentation. Il faut apprendre à se traiter avec humilité particulièrement sur ce point. On pourra aussi, outre les moyens spirituels, utiliser les moyens terrestres qui nous sont disponible, comme par exemple éviter certaines fréquentations et autres… Enfin il faut apprendre à se réjouir de la beauté de la femme ou de l’homme qui est incarné dans une personne. C'est-à-dire que plutôt que de ne regarder que le coté charnelle de l’être, il faut apprécier la beauté de l’âme incarnée dans cette joli(e) personne, et ainsi éviter d’utiliser, l’autre comme un objet. Cela peut éviter bien des dérives sur lesquelles nous ne reviendrons pas. Et de la même manière, il ne faut pas non plus se considérer soi-même comme un objet de plaisir, même s’il ne s’agit que du regard que l’on veut faire porter sur soi, car s’habiller indécemment, ou aimé être considéré comme tel, amène d’une part à une impureté personnelle, mais aussi à celle de celui qui va en « profiter ». Non seulement on fait le mal, mais en plus on attire les autres dedans. Et cela vaut autant pour les garçons que pour les filles.
Enfin pour les plaisirs de la table, et bien il faut apprendre, tout comme pour la pureté, dans les petites luttes. On pourra par exemple s’attacher à prendre un peu plus de ce que l’on aime moins, et un peu moins de ce que l’on aime. Ou encore se forcer à retarder le moment de la consommation. Par exemple si tu as très soif, tu peux te dire, pas maintenant dans 5 minutes, pour apprendre à te maîtriser. De plus si tu offres cela au Seigneur en tant que petites mortifications, tu te sanctifieras deux fois plus dans la lutte.


Conclusion :

Mais la tempérance n’est pas comme peuvent le dire certains, se refuser la joie de la vie. Bien au contraire, elle permet de toucher d’une manière bien plus profonde la véritable joie de vie intérieure. Par la tempérance, la personne n’est pas tournée vers le plaisir immédiat, et au lieu de se constituer sur une succession de plaisirs éphémères et souvent malsains, elle bâtit, elle fonde, dans la liberté de choisir à chaque instant Dieu, véritable source de tout joie. Et nous trouvons là le véritable sens de la tempérance. Par cette vertu nous sommes libres… et qu’est ce que cette liberté ?? Elle est la possibilité pour toute action de choisir entre le bien et le mal, entre Dieu et Satan, or qui choisit Dieu obtient une liberté plus grande encore, car cette voie donne la possibilité de refaire ce choix. Qui choisit le mal, est enchaîné à ce mal et aura perdu sa liberté dans une certaine mesure. Bâtissons notre maison sur le roc, et nous, comme dans la parabole, sur le sable. Construisons-nous à partir de la raison, et non de nos passions, car plus les fondations seront solidement ancrées et plus la maison pourra être haute pour atteindre le ciel, et rien ne pourra la briser, ni orages, ni tempêtes. Dans le calme de cette maison qui représente notre âme, nous pourrons vivre pleinement les joies profondes et si immenses que nous offre le Christ à chaque instant, dans le calme, la stabilité et la duré, afin de savourer au mieux ce bonheur immense. Et terminons en redisant cette phrase de Saint Josémaria Escriva : « Avec les passions tu avances au pas de l’homme, avec la Foi, tu avances au pas de Dieu. »

vendredi 6 juin 2008

Je vous salut Marie



Déjà diffusé, et rediffusé, mais interessant, surtout les paroles dites à la fin par Serge Lama