jeudi 29 mai 2008

Petite biographie de Saint Malo



Vie de Saint Malo

D’après le récit d’Albert Legrand, publié en 1636.

Saint Malo est l’un des sept saints fondateurs de la Bretagne. Né en Angleterre, vers l’an 497, dans le comté du Gwent, (actuel Glamorgan) au Pays de Galles, Mac’h Low est tenu sur les fonds baptismaux par le grand saint voyageur, Saint Brandan. A l’âge de 12 ans, il est envoyé au monastère de Llancarfan, dirigé par son parrain, qui prit un soin particulier à l’instruire. Remarqué pour sa grande piété, le jeune garçon se distingua par plusieurs miracles éclatants.

Etant un jour parti en promenade sur la plage avec ses condisciples, il s’éloigna de ses amis et s’endormit sur une nappe de goémon. Voyant la mer remonter, ses camarades s’en retournèrent vers le monastère, sans se préoccuper leur ami. Surpris par la marée, Malo fut emporté par les flots. Les voyant revenir sans son filleul, Saint Brandan leur demanda où il était. Il se rendit alors à sa recherche sur la plage, et l’appela durant des heures en vain. Revenant au monastère bien attristé, le grand Saint veilla toute la nuit en prière dans l’abbatiale, priant Dieu de lui indiquer ce qu’était devenu son cher filleul. C’est alors qu’un ange lui apparut, lui annonçant que l’enfant était hors de danger et qu’il avait été sauvé des flots par une île nouvelle, créée par Dieu. Se rendant le lendemain sur le rivage, Brandan aperçut cette île au milieux de la mer, sur laquelle se trouvait le jeune Malo en pleine oraison. Il l’appela alors depuis le rivage. Son jeune filleul lui demanda de pouvoir rester prier toute la journée sur ce rocher et de lui faire parvenir son bréviaire à cet effet. Brandan posa alors le bréviaire sur l’eau et celui-ci flotta miraculeusement jusqu’à l’îlot. Après cette journée d’oraison, le jeune garçon retourna sur le rivage et l’îlot disparut.

Quelques années plus tard, il prit l’habit et prononça ses vœux monastiques. Sa grande piété et l’éclat de sa sainteté éblouissaient ses condisciples, lui attirant l’admiration, mais aussi la jalousie. Ainsi, un jour que Malo avait reçu la charge d’allumer les lampes du père Abbé et des moines pour l’office de matines, quelques uns de ses confrères mal intentionnés, éteignirent toutes les braises de l’abbaye afin qu’il ne arrive en retard le lendemain et soit puni.
Malo prit alors les tisons éteints sur sa poitrine, et arrivé à la cellule de l’abbé, il la trouva déjà éclairée. Un ange s’était chargé du travail, et les tisons que le jeune moine tenait tout contre lui s’étaient rallumés sans lui faire de mal. Suite à ces miracles extraordinaires, Malo est enfin ordonné prêtre.

Puis vint le grand voyage en quête d’évangélisation, organisé par Saint Brandan.
Malo quitte alors son pays natal et s’embarque pour l’Armorique. Vers 538, il accoste dans l’îlot du saint ermite Aaron, lieu sur lequel sera plus tard fondée la ville de Saint Malo. Après quelques temps de vie retirée, Aaron lui conseille d’aller évangéliser les populations qui vivent sur la côte dans la cité d’Alet qui correspond aujourd’hui au quartier de Saint Servan. Malo y commence son intense prédication, fonde plusieurs monastères et porte dès lors le titre de père abbé avant d’être élu évêque.

Les miracles qui lui sont attribués au cours de son épiscopat ne sont pas moins nombreux que ceux recensés après sa mort. Toute sa vie fut employée à guérir des corps et à sanctifier les âmes, par ses miracles et par ses prédications. Il parcourut également le pays pour visiter les églises, guérir les malades, instruire le peuple, donner les sacrements, ordonner des prêtres et faire du bien à tous.

Malo eut à faire face à de nombreuses difficultés. Il fut mêlé à la politique de son temps, histoire semée d’assassinats. Ainsi Rethwall, gouverneur de l’usurpateur Haeloc, fit assassiner les sept des frères de ce dernier, dont le plus jeune, réfugié au logis même de saint Malo. Persécuté par Haeloc, le saint évêque est contraint à s’exiler à Saintes. Quelques temps après, le tyran devint aveugle et comprenant la cause de cette punition divine, il implore le pardon de Malo. L’évêque revint alors à Aleth et guérit le malheureux. Il vécut encore quelques années en ces lieux avant de se retirer de nouveau dans la province de la Saintonge, qui correspond aujourd’hui à la région Charente-Maritime. Il mourrut pieusement dans la ville d’Archingeay le 15 novembre de l’an 565.

A la demande du clergé d’Aleth, ses reliques sont rapatriées en Bretagne avant d’être dispersées dans de nombreuses paroisses au cours du Xème siècle en raison de la grande dévotion populaire pour ce saint. En 1144, l’évêque Jean de Châtillon transfère son siège cathédral d'Alet à l’île de Saint-Malo, fondant ainsi la ville épiscopale qui fut supprimée par les révolutionnaires en 1790. Lors du Concordat de 1801, l’ancien diocèse de Saint Malo est rattaché à celui de Rennes.

Aujourd’hui, il est fait mémoire de Saint Malo le 15 novembre.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

saint malo priez pour nous merci

suz a dit…

Ma paroisse s'appelle "Paroisse de St Malo" qui se trouve à l'Ile Maurice (Océan Indien). Une petite église qui a été construite en 1915 c.a.d. depuis une centaine d'années. Il est prévue de fêter cet évènement le jour de la fête de st. Malo le 15 novembre. Je ne connaissais rien de ce saint et c'est pourquoi j'ai essayé d'en savoir à travers l'internet. Je voudrais savoir plus. Si vous pouvez m'indiquer les sites ou je pourrais savoir plus sur lui, je vous serais reconnaissante. Merci. Suzette Lee (Ile Maurice)

Arzhwenn a dit…

Un article sur saint Malo: http://arzhmael-3.over-blog.com/2013/11/sant-mac-hlo%C3%B9-1.html